J'avais dit que j'en reparlerais... Pour une fois que je tiens mes promesses... 

Le second tome des Montagnes Hallucinées est sortit ce début mars, il est temps de faire le point sur ce désormais terminé nouveau diptyque tout en (presque) cuir de chez Ki-oon.

L'HISTOIRE

Le récit reprend le roman "Les Montagnes Hallucinées" de Howard Phillips Lovecraft sortit en 1936, ce nouvel ouvrage en 2 tomes est donc une adaptation de la part de Gou Tanabe, un pari risqué selon les lecteurs des ouvrages de Lovecraft, puisque inculte comme je suis, je ne connais pas grand chose de son univers mis à part le célèbre mythe du Cthulhu.

Et pourtant cet auteur à inspiré nombre d'écrivains, créateurs de jeux vidéos mais aussi cinéastes, dont le nom de Guillermo Del Toro (mon réal préféré ♥) est cité au début du premier tome de cette adaptation, Totoro-san* étant particulièrement bien intéressé aux comtes de Lovecraft ayant en tête l'adaptation du fameux mythe du Cthulhu au cinéma.

L'histoire nous emmène donc en 1931 et nous raconte l’expédition d'une équipe de professeurs et doctorants aux confins de l'antarctique commandée par le professeur Dyer, prof en géologie à l'université de Miskatonic où sont d'ailleurs originaires les 3 autres professeurs qui l'accompagne à savoir le professeur Lake (et ses assistant Gendey et Danforth) le Pr Pabodie ainsi que le Pr Atwood et tout ce beau monde est emmené par le capitaine Douglas à bord de l'Arkham et du Miskatonic.

Pour faire bref, une fois arrivés sur place, en antarctique ils commenceront leur expédition après avoir installer leur campement et découvriront alors des "montagnes noires" qui leur réservent bien des mystères... Une première partie du groupe composée entre autres du Pr Lake étant partie à cet endroit et de donnant plus de signal radio, la seconde choisira alors de partir à sa recherche mais ils y trouveront un mystérieux spectacle de désolation...

Au final, l'histoire des découpée en plusieurs parties distinctes, le début premier tome est surtout basé sur l'exploration et est très descriptif, il peut sembler un peu plus lent que le reste du récit, qui commence à accélérer au milieu du premier tome avec les premières découvertes troublantes avant de tomber dans le cauchemar mêlé à la découverte horrifique dans le second tome.

GRAPHISME / DESSIN

Gou Tanabe nous livre ici, un traité sombre particulièrement contrasté avec un sens du détail particulièrement poussé, offrant alors de sublimes planches régulièrement mises en double page pour pouvoir admirer encore plus en détail certaines planches, on notera donc que le format se prête parfaitement aux dessins.

Le sens du détail se retrouve aussi particulièrement bien dans la représentation des textures et paysages qui est ici primordiale pour nous plonger dans l'univers du récit.

 Les décors et textures travaillées avec finesse 

Grace à sa patte sombre, il réussi donc à nous plonger parfaitement dans l'histoire et nous faire ressentir la même angoisse que les personnages dans les grottes et bâtiments sombres du second tome ou bien dans le froid polaire de l'exploration du premier tome. Les émotions tels que la peur lors des explorations cauchemardesques sont bien retranscrites, cependant, les traits des visages peuvent parfois se confondre (là je pense notamment à Danforth et Lake ) .

 OLALA ça fait peuuuuuuur 

A noter, le trait plutôt réaliste de l'auteur, très loin des dessins typiques et clichés des mangas (parceque OUI le manga ce n'est pas QUE des yeux aussi gros que la tête des persos, correspondant d'ailleurs le plus souvent aux code du shojo et n'ayant donc aucune place dans un tel récit). Ce graphisme nous évoque plutôt un aspect occidental correspondant, une nouvelle fois, à ce récit nous racontant une exploration européenne.

 Quelques petites pages en couleur  

Bref, le dessin de Gou Tanabe donne un récit prenant et immersif, ce qui est au final juste ce dont à besoin une adaptation de ce genre pour être une très bonne adaptation. 

Seul défaut, le traité sombre de ses dessins laisse parfois passer quelques détails qui auraient mérités des contrastes moins forts (par exemple, y'a un chien que je n'avais pas vu en première lecture à cause du fond un peu trop sombre), mais pour le coup, c'est vraiment un détail pour avoir au moins un truc à dire dans les défauts mais qui n'empêche en rien la lecture.

EDITION

L’édition est ici est clairement ce qui m'a fait acheter le livre, doté d'un simili cuir à l'image d'un carnet de voyage que l'on emmène avec nous en explorant les profondeurs de l’Antarctique...

Le tout est sublimé par un embossage du lettrage sur le dos et la quatrième de couverture ajoutant une finition parfaite au livre, il en est de même pour la couverture ou l'embossage est moins marqué mais l'encre viens parfaitement se poser et offre un léger relief en plus que l'on a envie de caresser tout le temps . 

ET LE PAPIER ALORS? Eh bien, encore une fois il viens avec la qualité globale du livre, un beau papier blanc, particulièrement épais et de qualité, trèès loin du papier journal de certains mangas des années 2000, idem du coté de l'encre, aucune perte de couleur entre 2 pages ni de défaut.

 Cette couverture ♥ Et ces pages ♥ Et cet embossage ♥ 

Reste donc à voir comment les livres vont vieillir, l'encre de la couverture pouvant peut-être un peu se craqueler avec le temps si les manipulations sont régulières, mais bon, seul l'avenir nous le dira..

A 15€ l'unité donc, ont part sur quelque chose de vraiment très abordable pour la qualité générale de l'ouvrage, que ce soit pour l'édition ou bien la qualité du récit et des graphismes, et j'étais quand même particulièrement heureux de voir le premier tome régulièrement en rupture de stock et réimprimé à plusieurs reprises depuis sa sortie en novembre dernier, témoin d'un succès peut-être inattendu pour Ki-oon?

*C'est le ptit surnom de Guillermon del Toro donné par Ashida sur le tournage de Pacific Rim, et du coup ça permet de pas faire de répétition dans l'article heheheheheheheheee.